Interprétation
La chanson 'Nachbeben' d'
Alligatoah est une critique acerbe de notre société actuelle, marquée par la consommation, la surcharge numérique et la froideur émotionnelle.
Dans les premiers vers 'Je me bombarde du contenu vidéo le plus fou, Jihadi John-Shit, eFukt et Bondage', l'artiste critique la soif de sensations et l'insensibilisation causées par la consommation constante de contenus extrêmes sur Internet. Il suggère que nous sommes devenus émotionnellement insensibles en raison de la confrontation constante à des contenus extrêmes ('Mon expression faciale est comme une couche de béton').
Ensuite, il aborde le monde du travail, où il faut travailler dur pour pouvoir se permettre des choses comme des 'thérapies d'épuisement', ce qui souligne la pression élevée et les effets psychologiques négatifs de notre culture du travail.
Le refrain 'Notre tête est en acier, nous sommes durs, Jusqu'à ce que nous nous couchions le soir, Secousses, Juste un choc, mais encore des années après, Nos cœurs sont des magasins de porcelaine' évoque la dureté émotionnelle que nous développons dans notre société. Cela nous conduit à paraître forts à l'extérieur, mais à être très vulnérables à l'intérieur, comme représenté par l'image du 'magasin de porcelaine'.
Dans le troisième couplet, Alligatoah critique la fugacité du monde numérique, où nous consommons une avalanche d'informations en peu de temps ('Je fais défiler un siècle en une fraction de seconde dans le subconscient'). Il aborde également la tristesse et la pression dans le monde du travail, où l'on travaille jusqu'à l'épuisement et où l'on ignore ses propres besoins ('Avec un regard fatigué et tunnel, peu importe si le patron m'insulte').
Dans le dernier couplet, il représente la froideur émotionnelle et la dureté de la société, où même la violence envers ses propres enfants est considérée comme normale ('Et pendant ce temps, je fais des bruits comme un chien pinscher, 'Tout va bien?' - 'Je suis juste fatigué'').
La chanson 'Nachbeben' est donc une critique amère de notre société actuelle, caractérisée par la froideur émotionnelle, la surcharge numérique et la pression élevée.